L’arrestation de Vauquoy

Au même moment à Lyon, les Amis de Chalier dénoncent l'action des "étrangers "de la Commission de Surveillance Temporaire, aboutissant à l'arrestation de [1]. Pendant ce temps, l'épouse de Vauquoy demande à Albitte une attestation de civisme qu'il délivre sans attendre. Elle lui demande de la transmettre au Comité de Salut Public afin d'assurer sa défense. Pour la défense du commissaire civil, Albitte se contente de déplorer les calomnies dont sont victimes les patriotes : "La femme Vauquoy, membre de la Commission Temporaire de Lyon, vient me trouver; je lui remets la présente par elle. J'atteste que Vauquoy m'a toujours paru un bon et loyal patriote. Je l'avais laissé à la disposition du tribunal de Grenoble. Sur une lettre de vous, je l'envoie au Tribunal Révolutionnaire. Il y a bien des aristocrates dans le département de l'Isère, il y a bien des calomnies contre les patriotes" [2] et, en signe de bonne volonté, ajoute qu'il pense Vauquoy honnête. Albitte prend les mesures pour diriger Vauquoy sur Paris, en prenant soin de dire qu'il ne fait qu'obéir à un ordre du Comité de Salut Public. Tout au plus, le 28 germinal, alors que Vauquoy est en route pour Paris, Albitte "atteste que Vauquoy (lui a)…toujours paru un bon et loyal patriote…il y a bien des aristocrates dans le département de l'Isère, il y a bien des calomnies contre les patriotes "[3].

d'après la thèse de doctorat d'histoire de Jérôme Croyet, "sous le bonnet rouge", soutenue et obtenue en 2003 à l'Université Lumière Lyon II