Avec la défaite de Leipzig et le recul des troupes françaises d’Allemagne, la guerre se porte désormais, depuis 1792 sur le sol national.
Si les grosses opérations ont lieu dans le nord de la France, des opérations ont lieu aussi dans l’Est, le Sud et le Sud Ouest du pays. L’armée coalisée du Nord, commandée par Blucher, passe par la Belgique pour envahir la France. L’armée coalisée de Bohême, commandée par Schwartzenberg, viole la neutralité de la Suisse pour envahir la France par le Jura, le 21 décembre 1813, avec 6 colonnes d’attaques, dont une (de 12 000 hommes) est commandée par Bubna. Ces deux armées, qui totalisent 360 000 hommes, ont comme point de ralliement le plateau de Langres.
La 1ère division aux ordres de Bubna a pour objectif d’occuper Genève afin de couper toutes les communications entre Eugène, en Italie du Nord, et Napoléon. Cette division comprend les brigades Scheiter et Zechmeister et une réserve, soit près de 9 500 hommes.
Le 31 décembre 1813, les alliés franchissent le Rhin à Mannheim et commencent à se répandre en masse sur le sol français. Le 11 janvier, le prince Murat signe un traité d’alliance avec l’Autriche. Napoléon, qui refuse toujours toutes négociations, donne ses dernières instructions avant de rejoindre l’armée. Le 5 janvier, il remet le commandement d’une petite armée rassemblée autour de Lyon au maréchal Augereau ; il envoie l’ordre au prince Eugène d’évacuer l’Italie ; enfin, il confie la Régence à Marie-Louise. Le 24 janvier, il quitte Paris.
L’Ain, en 1814, est « une véritable pétaudière pour les troupes autrichiennes d’invasion et à n’en pas douter, si tous les départements avaient adopté la même attitude défensive, l’avance alliée aurait été singulièrement ralentie ». L’Ain est alors le lieu d’un soulèvement patriotique similaire à celui de l’an II. Napoléon attend d’Augerau qu’il chausse ses bottes . Dans l’Ain, les patriotes le font et se rassemblent : débris des troupes de ligne, gardes nationaux et citoyens armés, auxquels se joignent le long de la Saône les corps francs de Damas.
Asso SEHRI
bicentenaire de 1814 dans l'Ain - château des Allymes - médiathèque de Nantua
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