Dans la maillage départemental, le Bugey est une terre d'émigration.
Les habitants de Nantua "émigrent l'hiver pour aller peigner le chanvre" comme une grande partie des habitants du Haut Bugey en automne ; en 1806, le préfet Bossi estime à 4 à 5 000 individus ces émigrants dans l'arrondissement de Nantua et à 1 500 à 2000 dans le nord de l'arrondissement de Belley. De cette masse migrante apparaît en 1765 la profession de roulier, transporteur par route, de marchandises d'une région à une autre.
Terre d'émigration, le Bugey devient aussi, pour des raisons économiques une terre d'immigration, en effet, il se fait une spécialité de pris en charge d'enfants de la Charité de Lyon, tandis que le Haut Bugey, sur les marches de Gex, reçoit des ouvriers spécialisés suisses.
Durant tout le XIXe, le Bugey, où les ressources locales sont faibles, malgré quelques industries, et le climat terrible, reste une terre d’émigration et d’esprit sociale.
Jérôme Croyet
docteur en histoire
président de la SEHRI
Écrire commentaire