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le camp de Granges

Le 19 septembre 1943, à la ferme de Pray-Guy près d’ Hotonnes au lieu-dit « l’Echelle », le camp de Granges est constitué grâce en parti aux réfractaires du S.T.O. Ils sont venus du camp de « Catane », dans les bois d’Illiat sous le commandement de Prosper Mignot et du camp de « Sièges ». Tous deux délogés par des actions de répression des Gardes Mobiles de Réserves(G.M.R). Le nouveau camp est placé sous le commandement de Georges Béna alias « Michel »  et participe au défilé d’Oyonnax le 11novembre 1943. Le groupe est de tous les coups, qu’ils soient heureux ou malheureux.  En cette fin d’année, G. Béna est à la tête de 60 à 70 hommes, le camp possède son propre drapeau tricolore, il fût confectionné par les soins de Mme Joyard (G. Béna ne quittera plus le drapeau qu’il remettra au musée de Nantua en 1985).  

Le 14 décembre, Georges Béna est hospitalisé à Nantua où il reçoit les soins du docteur Mercier. Mais les allemands effectuent une rafle, le maquisard réussi à rejoindre les « Granges » clandestinement, mais le Dr Mercier à moins de chance, il est fait prisonnier et fusillé.  Sous la pression des G.M.R, toute la « compagnie Michel » est obligée de se replier sur la ferme « de Praz » à Brénod. Dorénavant les 80 maquisards assurent la sécurité du P.C de Romans-Petit à « la ferme du Fort ». Suite à une nouvelle incursion des G.M.R courant janvier 44, les allemands attaquent la ferme le 5 février faisant 3 morts (Roger Lutrin, Pierre Desmares, Germain Chevrolet) et 1 blessé. Le camp se reforme de nouveau, entre Echallon et Belleydoux, à la ferme de « Belle-Ouate » et font face à une attaque allemande en Avril qui les laisseront isolés et sans nourriture durant 15 jours. Toutefois les hommes réussissent à s’implanter au dessus d’Apremont où ils participent aux combats de la région de Bellegarde, Fort-l’Ecluse. Des barrages sont effectués, la première semaine de Juillet, sur les routes de Nantua à Bellegarde, de Saint-Claude à Belleydoux, de Desertin à La Pesse. Le 12 Juillet, les allemands lancent une nouvelle attaque dans la région de Saint-Claude par le nord, faisant sauter tous les barrages maquisards qui doivent se replier.   Malgré cela, il ne faudra que peu de temps aux résistants pour se reformer et fondre à leurs tours sur les arrières de la colonne ennemie et lui infliger de lourdes pertes. Du 16 au 21 juillet les allemands tentent en vain de réduire la résistance qui fait preuve d’une agressivité telle que les troupes de la Wehrmacht resteront sur les routes sans oser s’avancer dans les bois pour aller aux contacts des « terroristes ».                                                                                                                                                          
Jean Marie Gillet

membre du collectif GMT 713

 

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