les maladies sexuellement transmissibles

 Au début du XIXe siècle, une partie non négligeable de la société est victime des maladies sexuellement transmissibles, notamment la petite vérole, dont on trouve souvent la trace sous la mention : « visage grêlé » ou « visage vérolé ». En effet, en France et même dans l’Ain, "comme les chaudes-pisses (qui) sont communes à Paris, tu diras à Barquet qu'il m'en fasse emplette d'une, comme connaisseur dans cette partie, il me fera le plaisir de la prendre bonne » écrit ironiquement l’accusateur public du tribunal criminel de l’Ain, Merle, en l’an II.

Le seul moyen d’éviter cette contagion est déjà, depuis longtemps, la « redingote anglaise » plus vulgairement connue sous le nom de condom. Il faut attendre la Révolution pour le commerce légal du préservatif soit autorisé et même fabriqué par la Maison du Gros Millan qui alimente alors Paris mais aussi la province. C’est souvent lors de voyage à Paris que les étudiants découvrent, sous le 1er Empire, la capote anglaise. « En rentrant dans leurs foyers de province, ils en révèlent l’usage à leurs amis ». Les préservatifs sont alors fabriqués en vessie souvent bordé d’un petit ruban et parfois garni de poils.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

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