Le 16 septembre 1804, le chien Canard, appartenant à l’instituteur Duprat, de Bourg, Ain disparaît. Ce citoyen porte plainte à la gendarmerie et il dénonce un sous officier du recrutement, Tinet, couvert par sa hiérarchie qui lui délivre une permission pour le lendemain. Le 13 novembre, le lieutenant de Gendarmerie demande au capitaine du recrutement que son homme rende le chien. Le jour même, la solidarité militaire se met en place : le sous officier Tinet reçoit un certificat de moralité de 8 de ses collègues et le capitaine du recrutement, se sentant visé demande « une réparation d’honneur » au professeur Duprat, invalide de guerre. De tout le département, les sous officiers du recrutement déclarent ne pas connaître ce chien et le 26 novembre, le corps militaire clos l’affaire en déclarant qu’après enquête aucun officier ne s’en est rendu coupable.
Jérôme Croyet
docteur en histoire
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