A partir de la fin du Directoire, l’Ain devient un lieu de détention pour les prisonniers de guerre ennemis : en 1799, ils s’agit de polonais et en 1806 et 1809 d’autrichiens.
Dès le 9 août 1799, de très strictes directives leurs sont données quitte à « punir très sévèrement tous les prisonniers qui chercheraient à…troubler…l’ordre public…et qui manqueraient au respect qu’ils doivent aux personnes et aux propriétés ».
En raison de cela, en septembre 1813, le préfet ouvre une enquête sur le prisonnier de guerre Johan Scherotis, accusé, le 10 par Barmont de Miribel, « de viol sur la fille du plaignant âgée de cinq ans ».
Malgré une enquête diligentée auprès de la gendarmerie, le maire de Miribel, bien qu’il fasse arrêter l’autrichien, reconnaît, le 19, « que le malheureux accusé est ici publiquement tenu pour victime d’une calomnie dictée par l’intérêt ».
Jérôme Croyet
docteur en histoire,
président de la SEHRI
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