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la vie conjugale dans l'Ain à la fin de l'Ancien Régime

A la fin du XVIIIe siècle, le foyer est un nouveau mode de vie conjugal dans les pays de l’Ain. Il émerge avec la vision nouvelle de la société basée sur la famille comme noyau social. La vie maritale est avant tout une vie communautaire élargie où les époux ne forme pas le noyau. Au sein de ce noyau formé par la famille au sens large, les tâches sont réparties, ce qui convient alors à un mode de vie agricole et autarcique. Cette vie communautaire admet alors une participation du jeune couple à l’effort général : ils sont logés chez les parents d’un des époux contre un labeur. Cette close est très souvent prévue dans le contrat de mariage. Sous la Révolution, cette tendance à habiter chez les parents tend à s’amenuiser, avec la formation du noyau parental comme noyau familial. En ville, ou du moins dans un monde laborieux extérieur aux champs, cette communion de la famille semble absente dans le monde du commerce et de l’artisanat où un seul décide et où le foyer n’est généralement occupé que par les époux. D'une manière générale, la Révolution change profondément la vie conjugale. En effet, l'autorité paternelle est durement atteinte, d'une manière symbolique avec la décapitation de Louis XVI, le "père" des Français et plus réellement avec la loi du 28 août 1792, qui porte que les majeurs ne sont plus soumis à la puissance paternelle.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

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