la sorcellerie dans l'Ain

La sorcellerie a été longtemps l’explication religieuse aux croyances païennes. Ces dernières, dans l’Ain étaient nombreuses et variées. Ainsi, afin de faire disparaître les pêchés d’un défunt, il fallait l’enterrer avec des objets usuels. En Bresse, il fallait fêter le serpent à certains jours pour na pas qu’ils pulluent toute l’année. De même, il ne fallait pas détruire les araignées sans quoi les bêtes devenaient boiteuses. Dans l’Ain, une pratique voulait qu’il faille toucher quelque chose de malpropre avant de jouer pour gagner aux jeux.

Les feux de la St Jean en Bugey et Revermont sont hérités du culte purificateur du feu des Ambarres. En Dombes, à Châtillon, un arbre redonnait vigueur aux enfants et aux vieillards tandis que les bois de St Guignefort étaient fréquentés par les jeunes filles cherchant un mari. A Ambronay se trouve, fixé à un pilier de l’église, un anneau qui retint le Diable tandis qu’à

 

A ces superstitions sorcelleuses, se joignent des êtres magiques. Ainsi, les abords du lac d’Ambléon sont hantés par la Givre. En Bresse, le cheuchon, esprit malfaisant nocturne, hante les cauchemars. La vouivre, serpent ailé, quant à elle, s’embusquait dans la descente de Matafelon jusqu’à ce qu’elle se réfugie à la source de la Loue. Dans les environs de Bourg, entre Châlles et la forêts de Seillon, sévissent les sénégougues, esprits volants crieurs qui disparaissent après 1815. Dans le Bugey, entre Agris et Evosges règne le sarvan, bon esprit juste prenant souvent la forme d’un chat noir.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

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