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la mode et les vêtements dans l'Ain au XIXe

Jusqu’au 1er Empire, où la mode urbaine se popularise, le vêtement des pays de l’Ain est dicté par la coutume. L'habit du Bressan est composé d'un habit de grosse croisée teint en noir appelé baude. Sous cet habit se trouve une veste grise. Sa culotte grise descend jusqu’à la moitié de la jambe par dessus des bas de laine. Son chapeau est noir avec le bord arrière rabattu sur le cou. Il est chaussé de sabots. Son pantalon est protégé par un tablier de peau qui descend jusqu'au genou. La Bressane est habillée d'une robe étoffe de laine bleue à corset lassé. Pour protéger sa robe, elle porte un tablier de coton. Celles qui sont plus riches ont des robes d’étoffes plus fines d'un drap très beau avec des tabliers de soie les jours de fête. Leur coiffure consiste en une coiffe de toile placée en arrière et brodée de dentelle. Les jours de fête elles portent un chapeau noir particulier.

En Dombes, le vêtement, de drap grossier, est composé d'un gilet et d'une veste plus longue avec des poches externes. Le bas des jambes est protégé par des guêtres.  Les femmes portent une robe d'une seule pièce de drap dont le bas est en forme de jupon plissé et dont les manches sont larges. Leur coiffe est en toile fine.

Le vêtement du Bugiste est le même que le Bressan exception faite du tablier et des sabots qui sont remplacés par des souliers ferrés. Contrairement aux Bressanes, les femmes ont un corset et une jupe séparés. Les femmes sont chaussées comme les hommes. Comme leurs vêtements, leur coiffure est différente de celle de la Bressane. Elles ont des chignons sous une coiffe relevée et bordée de dentelles.

Sous l’Ancien Régime, l’habitant du pays de Gex porte le chapeau bicorne et les cheveux longs attachés par un ruban. Un habit court, boutonné sur le devant. Les culottes sont retenues par un ceinturon et les mollets sont protégés par des guêtres appelées garaudes. Au travail, l’homme porte un tablier de peau. La Gessienne porte sur la tête une béguine, coiffe très vaste en toile de chanvre, relevée sur le bord et s’élargissant en ailes sur les côtés. La robe gessienne n’a pas de col jusqu’en 1793, et il faut un mouchoir carré plié diagonalement pour cacher les épaules.

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

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