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exécuteur des Hautes Oeuvres : le bourreau

  Jusqu’au XIIe siècle les bourreaux n’existent pas. D’après les recherches inédites de Grégory Marguin, des Archives Départementales de l’Ain, il est désormais possible de connaître un peu mieux nos bourreaux. Les premières traces de bourreau de l’Ain apparaissent en 1344 à Gex, où il est dénommé « Carnacier ». A ce moment, toutes les communautés n’ont pas de bourreaux et si le besoin s’en fait sentir, le bourreau se déplace, tel en 1368, où le « Carnacier » de St Oyon se rend à Billat pour pendre un dénommé Robert le Diable. A partir de 1396, la justice du bailli de Bourg se dote d’un bourreau qui est aidé de serviteurs. En 1475, le bourreau de Bourg est Jean de Loup. A Châtillon les Dombes, en 1519, le bourreau est maître Pierre Couchelin. Si maître Jean le Loup officie beaucoup à Bourg, il parcours la Bresse, brûlant, pendant, décapitant, fustigeant, fouettant, étranglant, coupant et exposant là où sa présence est nécessaire. Outre le bûcher, les chaînes, les crochets, le doloir, le sel, les cordes et les fourches sont ses outils de travail, et comme tout bon ouvrier, il est payé à la pièce. De 1468 à 1509 se sont plus de 20 personnes qui tombent entre ses mains. Toutefois le bourreau, trop considéré devient à son tour délinquant et Jean le Loup, incarcéré « pour ses méfaits » en 1476 est relâché « à condition qu’il continuera à faire toutes les exécutions ».

 

Jérôme Croyet

docteur en histoire

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